Nous avons vu dans les deux articles précédents, les mécanismes du stress ainsi que ses facteurs et conséquences.

Voyons maintenant comment gérer ce stress? Et surtout comment apaiser notre système nerveux via l’alimentation (objet de cet article) et différentes méthodes de relaxation (objet d’un prochain article) qui auront pour effet une meilleure gestion du stress.

I – CHERCHER LA CAUSE DU STRESS

La première des choses à faire face au stress est de rechercher la cause de celui-ci afin d’agir directement dessus. Il convient donc de se poser diverses questions qui vont vous permettre d’identifier l’origine de ce stress, l’élément déclencheur.

      • D’où vient ce stress ? Qu’est-ce qui vous stresse ? Est-ce le travail ? Une période intense au travail ? La famille ? La gestion de la vie familiale ? La charge mentale ? Un évènement particulier ? Autre chose ?
      • Qu’est ce qui me dérange dans cette situation ? Qu’est-ce que je ne veux plus ? Qu’est-ce que je voudrais ?
Chercher la cause du stress

Puis, une fois la source identifiée, il faut passer à l’action pour agir directement sur la source du stress.

Il va falloir faire face à des croyances limitantes certes, mais il est possible de tout mettre en œuvre pour changer cette situation. Les solutions de changement sont diverses et variées ; il suffit de bien définir et préparer le projet.

II – NOURRIR SON SYSTÈME NERVEUX

Afin d’être plus serein et plus enclin à gérer des situations stressantes, le système nerveux doit pouvoir sécréter certains neurotransmetteurs nécessaires à son bon fonctionnement : sérotonine (bien-être), GABA (zénitude), dopamine (motivation), noradrénaline (mémorisation/concentration), acétylcholine (créativité).

Aussi, la présence en quantité suffisante de ces neurotransmetteurs va complètement conditionner les réactions émotionnelles de la personne. Et inversement, une carence empêchera la personne de réagir comme elle le souhaiterait.

Il est donc essentiel de donner à notre organisme la matière première nécessaire à la fabrication de ces neurotransmetteurs, tout en ayant une assiette adaptée à nos goûts et modes de vie.

  1. L’alimentation

Certains aliments sont de véritables agresseurs pour l’organisme : aliments raffinés, alimentation transformée, graisses saturées, sucres blancs…

Par ailleurs, la carence alimentaire, c’est-à-dire le manque de nutriments est délétère pour l’organisme et encore plus pour le système nerveux : modes de cuisson ou de conservation qui dégradent les vitamines, minéraux et oligoéléments, alimentation dénaturée, perméabilité intestinale (induisant une mauvaise absorption des vitamines, minéraux et oligoéléments), huiles de mauvaise qualité, absence d’un repas sur une journée…

Il conviendra donc d’apporter ces nutriments par un retour à une alimentation vivante, variée et riche en Magnésium, Zinc, Tryptophane, Oméga 3, Sélénium, Vitamines C et Vitamines du groupe B.

Le Magnésium favorise une bonne transmission nerveuse, la relaxation musculaire, la contraction musculaire, la régularité du rythme cardiaque, la pression artérielle
Il est possible de choisir une supplémentation sous forme de cure. Mais pas par n’importe quel magnésium, car tous ne sont pas assimilables. Aussi, il est préférable de s’orienter vers le bisglycinate de magnésium assimilable quasiment à 100 %.

Le Tryptophane est un acide aminé essentiel que l’organisme ne sait pas synthétiser. Il est donc essentiel de l’apporter via l’alimentation ; d’autant plus qu’il a une action antidépressive, qu’il stimule l’hormone de croissance au cours du sommeil, une hormone qui réduit significativement l’anxiété.
Précision : le tryptophane est précurseur de la sérotonine, elle-même précurseur de la mélatonine (hormone du sommeil). Une carence en sérotonine et donc en tryptophane, se manifeste de la façon suivante :
– difficulté à s’endormir, agitation nocturne mentale, réveils nocturnes,
– irritabilité, sautes d’humeur, impatiences, agressivités,
– vulnérabilité au stress,
– envie de sucré en fin de journée.

Les Oméga 3
Pour qu’un bon influx nerveux soit transmis, la qualité de la membrane cellulaire doit être idéale. Mais la qualité de cette membrane dépend des acides gras essentiels, notamment les oméga 3. Les oméga 3 ont un rôle anti-inflammatoire, mais aussi, comme dit juste avant, ils favorisent la bonne transmission nerveuse.

Le sélénium
Cofacteur important du renouvellement des neurotransmetteurs, sa carence peut amener de l’anxiété.

La vitamine C
Vitamine qui aide à la fabrication des globules blancs, mais aussi qui participe de façon importante à la synthèse du cortisol. Elle est également antioxydante, anti-inflammatoire et facilite l’assimilation du fer. Les études ont montré qu’elle permet de réduire les cas d’insomnies et d’anxiété, ainsi que la dépression.

Les vitamines du groupe B
Elles participent à la synthèse des neuromédiateurs, surtout la B3, la B6, la B9 et la B12.

Les aliments riches en ...

2. Adopter une alimentation hypotoxique, bio, naturelle et de saison, la plus exempte possible de pesticides, additifs et autre polluants. En effet, une alimentation biologique garantit un meilleur apport des nutriments (vitamines, acides aminés, minéraux …) tout en permettant d’éviter une grande partie des pesticides, antibiotiques, …

Il est par ailleurs préférable d’éviter le plus possible l’alimentation industrielle, les Fast Food et les conserves, riches en toxiques, en acides gras trans et en sucres raffinés.

3. Consommer des aliments antioxydants pour lutter contre les radicaux libres. Les radicaux libres ou stress oxydatif sont impliqués dans de nombreuses pathologies et le stress chronique en est une des causes.

Les aliments riches en antioxydants : carotte, pissenlit, persil, laitue, légumes verts, fruits et végétaux à chair jaune ou orange, cerise acérola, cassis, persil, poivrons, estragon, kiwi, fraises, framboises, choux, cresson, agrumes, fruits rouges, huile de tournesol, germes de blé, amandes et fruits oléagineux, tomates, kiwis, choux, les légumes à feuilles vertes, le foie, les coquillages, les poissons gras, le jaune d’œuf cru, le cresson, les épinards, l’oseille, la mâche, certaines épices (curcuma, clou de girofle).

Ces conseils alimentaires ne seront rien si vous n’adoptez pas plus globalement une certaine hygiène alimentaire qui s’orientera vers :

      • Des produits bruts plutôt que raffinés, pour vous permettre de prendre plaisir à « passer aux fourneaux ».
      • Des fruits et légumes de saison, bio et locaux.
      • Des cuissons douces ou vapeur qui préservent au mieux les vitamines et les minéraux, et bien sûr du cru.
      • Des épices et herbes aromatiques qui permettent de diminuer la quantité de sel ; et pour ce qui est des huiles végétales, préférez-les bio et de 1ère pression à froid.
      • Des repas composés de fibres, protéine et glucides, en prêtant attention aux associations alimentaires qui peuvent avoir un impact important sur la digestion. En effet, les temps de digestion, les lieux de digestion et les degrés d’acidité diffèrent selon les aliments, tout comme la nature des enzymes nécessaires pour digérer les aliments. Aussi, la digestion sera perturbée si on apporte au système digestif des aliments qui n’ont pas ces mêmes notions… pouvant provoquer des troubles digestifs, une mauvaise assimilation des nutriments et donc un stress supplémentaire pour l’organisme.
      • Une bonne hydratation tout au long de la journée

Il est important par ailleurs de :

      • prendre le temps de mastiquer : une mastication insuffisante entraine un surcroit de travail pour l’estomac et l’intestin et donc une surconsommation d’énergie au détriment des autres fonctions organiques et bien sûr de la fatigue (d’où le fameux coup de pompe en mangeant ou après le repas),
      • manger en « pleine conscience » et donc d’être à l’écoute des signaux de satiété : si vous avez l’habitude de manger trop vite ou sans penser au fait que vous êtes en train de manger, pensez à poser vos couverts entre deux bouchées ou à mâcher 10 fois avant d’avaler.

L’hygiène alimentaire est un des piliers primordial du bien-être et une des 4 lois de santé sur lesquelles s’appuie la naturopathie pour favoriser un état de santé optimal. Aussi, consommer les « bons » aliments au quotidien, au « bon » moment et en étant attentif aux « bonnes associations » vous assure une bonne digestion et une bonne assimilation des nutriments qui, comme nous l’avons vu plus haut, sont essentiels dans la gestion du stress.

4. Éviter autant que possible …

      • les perturbateurs endocriniens (les parabènes, le triclosan, les phtalates, le bisphénol A, le BHA et le BHT, les alkylphénols, mais aussi le cadmium, le plomb,
      • les produits chimiques les pesticides, le PCB, les conservateurs, additifs (dont les édulcorants, les épaississants, les gélifiants, les agents de charge), les colorants et arômes alimentaires, le mercure dans les poissons). Le plus simple étant d’avoir une alimentation biologique pour limiter l’apport de ces produits toxiques.
      • La pollution électromagnétique : couper le wifi la nuit si possible, éloigner les appareils électriques et appareils émetteurs de champs électromagnétiques comme les téléphones portables, éviter l’utilisation du four à micro-ondes, …
      • La pollution de l’air : s’aérer un maximum en campagne, en forêt, … ou utiliser les bienfaits du bol d’air Jacquier (Attention interdit aux personnes épileptiques)

 … Autant de toxiques qui viennent polluer le bon fonctionnement des cellules et sont donc pourvoyeurs de stress pour l’organisme.

5. Soutenir ses émonctoires

Nos émonctoires sont les organes (foie, reins, intestins, poumons, peau) chargés d’éliminer les toxines de notre corps. Aussi, quand il y a excès de toxines ou que ces organes ne fonctionnent pas correctement, les effets néfastes du stress vont augmenter puisque notre organisme ne sera plus en mesure de réguler les constantes physiologiques.

Aussi, pour les soutenir, il convient d’adopter une alimentation hypotoxique et notamment d’éviter le plus possible tout aliment nocif pour le foie : aliments industriels, sucrés, alcool, café en trop grande quantité, aliments riches en gras saturés, viandes grasses, fritures, beurre cuit et/ou margarine hydrogénées, charcuterie, biscuits apéro, … mais aussi le tabac, les médicaments, …

Inversement, vous pouvez amener dans votre assiette plus d’aliments bénéfiques pour le foie : ail, artichaut, romarin, radis noir, curcuma, brocoli, betteraves, légumes verts, … et des aliments riches en soufre tels que les fruits de mer, les poireaux, l’avocat, la mâche… qui vont permettre une meilleure oxygénation du foie et donc renforcer l’action de détoxification des hépatocytes.

Vous pouvez par ailleurs, au printemps et à l’automne procéder à un nettoyage du foie, ce qui permettra d’agir sur différentes sphères puisqu’il est l’organe d’élimination par excellence. Comprenez par-là que s’il se trouve débordé par un trop plein de cortisol entraîné par le stress, mais aussi une alimentation toxique, il n’aura plus la force de filtrer tous les déchets qui arrivent à lui. Ces déchets vont alors passer dans le sang et au fur et à mesure de la circulation, se déposeront sur nos tissus les encrassant peu à peu à leur tour. De nombreuses plantes existent pour drainer le foie (romarin, artichaut, fumeterre, …) ou pour le soutenir et le protéger (Desmodium, chrysantellum ou chardon-marie)

Boire une eau de qualité en quantité suffisante aura aussi une action bénéfique sur le foie. Si vous préférez les eaux en bouteille, je vous conseille de vous tourner vers des eaux peu minéralisées comme Spa, Volvic, Mont-Roucous, Montcalm, Rosée de la Reine…

Pour finir, pour aider votre foie, vous pouvez dans un moment de détente, poser une bouillote chaude sur votre foie durant 20 min après les repas.

Après le nettoyage, il conviendra de restaurer la barrière intestinale et de renforcer votre flore intestinale. En effet, le stress favorise l’hyperméabilité intestinale qui elle-même, empêche l’absorption des bons nutriments, vitamines, minéraux, oligo-éléments, et favorise l’inflammation.

« L’intestin, notre 2ème cerveau ? » : et oui c’est bien une réalité ! De nombreux neurotransmetteurs sont synthétisés au niveau de la sphère digestive (et notamment la sérotonine qui régule notre humeur, nos émotions et notre niveau de stress).

6. S’aider de compléments alimentaires (ou d’une supplémentation)

Comme nous l’avons vu ensemble, une supplémentation en minéraux, vitamines et phytothérapie peut être intéressante.

    • Magnésium et Vitamines B

Hormis l’apport quotidien effectué via votre assiette, je vous conseille une supplémentation en Magnésium et Vitamines B. Là encore, de nombreux laboratoires proposent des formules et synergies. Cependant, il est conseillé de se tourner vers des synergies associant Magnésium, Vitamines du groupe B, Taurine.

Concernant le Magnésium, je vous conseille de privilégier le bisglycinate de magnésium car il est très bien assimilé par le corps (à l’inverse, le chlorure de magnésium par ex peut entraîner de l’inconfort intestinal).

    • Plantes apaisantes et adaptogènes

Des plantes apaisantes comme la mélisse, la passiflore, l’aubépine, la valériane ou le tilleul peuvent par ex être prises sous forme d’infusion, si vous aimez ça.

Mais comme je vous le disais, les plantes dites « adaptogènes » sont particulièrement indiquées car elles aident l’organisme à s’adapter au stress. Vous pouvez vous orienter vers l’ashwaganda, l’éleuthérocoque ou la rhodiole, au choix.

⚠️ Mais attention, cette supplémentation sera à commencer seulement après une semaine suivant la fin de votre cure de Millepertuis.

    • Gemmothérapie

Afin d’apaiser votre système nerveux, vous pouvez par ailleurs faire une cure de gemmothérapie de figuier ou d’aubépine.

Le bourgeon de figuier régule le système nerveux, il apaise les tensions, favorise le sommeil et soulagent les troubles digestifs associés au stress.

Le bourgeon d’aubépine quant à lui, est aussi un excellent régulateur du système nerveux, il lutte contre l’anxiété, les troubles du sommeil et les palpitations cardiaques.

    • Fleur de Bach

En fonction de votre état émotionnel, il peut vous être proposé des Fleurs de Bach qui vous aider à rétablir votre équilibre émotionnel.

Et enfin, en cas de crise, je vous conseille d’avoir avec vous la formule Rescue de Bach sous le format que vous préférez : compte-goutte, spray, gummies, …

Le Rescue permet de pallier toutes situations d’urgence, de stress ponctuel. Il est utilisé lorsqu’une émotion devient trop importante à gérer et qu’il semble difficile de prendre du recul.

Les cinq fleurs qui composent ce mélange sont :
– Star of Bethlehem/Etoile de Bethléem : pour le choc
– Rock rose/Hélianthème : pour la terreur, la peur panique
– Impatiens/Impatience : pour la douleur, la tension mentale, le stress
– Cherry plum/Prunus : pour le désespoir, la peur de perdre le contrôle
– Clematis/Clématite : pour la sensation de stupeur, la perte de contact avec la réalité

(La posologie dépendra du format que vous choisirez. Vous référez aux indications du laboratoire).

Bien sûr, toutes ces informations sont d’ordre générale. Votre praticien adaptera les posologies de manière totalement individualisée.

Nous verrons dans le dernier article de cette série, comment apaiser notre système nerveux de manière mieux gérer le stress.

Attention, la naturopathie ne se substitue pas à la médecine allopathique, mais elle accompagne les personnes dans leur recherche d’équilibre de santé.

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